Installer un cercle vertueux du succès dans ses affaires passe par un élément essentiel : adopter un état d’esprit adéquat, ouvert et de partage. Savoir donner pour ensuite recevoir (des conseils, des clients, des astuces managériales … du business ! ) est une valeur à mettre en pratique, pour semer et ensuite récolter le fruit de cet investissement en relations humaines.

Savoir donner, mais pourquoi et comment ? 

Jean-Michel Steber, Directeur Consultant Senior, Directeur Régional BNI Grand Paris et co-auteur du livre « Piloter votre réussite », est spécialisé dans la création de groupes. Homme de réseau, il connait la valeur de la philosophie « Qui donne reçoit » et propose dans cet ouvrage à plusieurs mains, des pistes d’application de ce principe primordial dans la gestion d’une entreprise.

La loi de la réciprocité, appliquée aux relations humaines, en appelle à la cohérence d’un fait simple : l’établissement d’une relation saine, de confiance, dans une famille comme dans une entreprise ou un réseau, ne peut qu’engendrer des effets positifs et de bienfaits mutuels à tous les membres de cet échange.

C’est le pouvoir de la capitalisation sociale : nous travaillons ensemble, je te soutiens, nous nous entraidons et cela donne du sens à nos actions. Dans un cadre professionnel, cet état d’esprit réduit les jeux de pouvoir, instaure des liens solides et de respect dans les relations.

Donner du temps à l’autre, connu ou non, en ayant ou non identifié les avantages de cette mise en relation, correspond certes, à une prise de risque : on donne une partie de soi (un conseil, un contact professionnel, une bonne adresse, un fournisseur …). Mais en aidant l’autre, nous sommes nous-mêmes mis en valeur ! C’est une offre symbolique, spontanée, qui s’inscrit dans un dessein plus large.

Dans les affaires, on est pourtant loin d’un contexte de développement personnel pur. L’altruisme, bien qu’essentiel dans un acte de don quel qu’il soit, n’est pas le moteur principal de cette philosophie. « Qui donne reçoit« , peut pourtant se planifier, se mesurer ! Avec une stratégie de « contribution« , d’aide à autrui, on peut valoriser cette action pour en évaluer encore mieux ses bienfaits.

Les 4 piliers du « Qui donne reçoit »

  1. Donner : « C’est aider les autres à atteindre leur réussite, changer, progresser« , Jean-Michel Steber rappelle pourtant que donner sans but, sans plan stratégique, est vain. « Quels temps et énergie pouvons-nous consacrer à l’aide aux autres ? ». Demandons-nous quels sont les savoirs, les savoir-faire que nous pouvons partager, de quoi pourrions-nous faire bénéficier les autres ? Et qu’ont-ils à nous apporter ? « Donner n’est pas une valeur innée, certaines personnes ne savent pas comment faire et là encore, les aider en apporte au capital social général« .
  2. Donner, sans attendre en retour : Ce n’est pas forcément la personne que nous avons aidé, qui nous aide en retour. « Ce n’est pas un processus transactionnel, c’est une action globale, il faut aider largement et suffisamment pour obtenir ce dont on a besoin en retour« , insiste Jean-Michel. Dans un réseau, comme un groupe BNI, on développe de solides relations humaines, mais l’on n’attend pas de l’autre qu’il nous aide à son tour (surtout s’il n’en n’a pas la possibilité !). C’est la multiplicité des actions de dons, qui génère ensuite des réponses aux besoins de tous, en provenance de tous.
  3. Se rendre compte de ses actions : L’action du « qui donne reçoit« , est mesurable (contrairement à ce que l’on pourrait croire). Il existe des outils, des cartes de mesures hebdomadaires, qui tiennent compte des actions journalières pour améliorer les performances du « donneur ». Car dans les affaires, le temps investi doit lui aussi avoir un retour sur investissement, d’une manière ou d’une autre. Ce processus prend du temps, des actions de qualité mais … « les efforts paient, dans le temps« , certifie Jean-Michel !
  4. S’impliquer : Participer à une action d’échange de savoir ou de savoir-faire, n’est pas suffisant sans un minimum d’implication. Comme dans tous les processus entrepreneuriaux, « qui donne reçoit » nécessite un engagement. Partager ses compétences, donner de son temps est un acte garant d’opportunités d’affaires sur le plus ou moins loin terme.

La pierre angulaire d’un réseau professionnel, est notre capacité à partager nos compétences, la mise en pratique demande du temps et de la patience, mais c’est un moyen efficace et pérenne de développer son entreprise et son réseau !

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